Il y a plus de 600 muscles dans notre corps. Essentiels, ils sont les piliers de notre mobilité, de notre équilibre mais aussi de notre vitalité. Chaque mouvement – marcher, courir, mais aussi parler, respirer, ou simplement sourire – est rendu possible par les muscles.

Il existe trois types de muscles :
– Les muscles striés squelettiques qui nous permettent de bouger
– Les muscles lisses présents dans la paroi de nombreux organes, comme la vessie ou les intestins, qui fonctionnent sans qu’on ait besoin de les solliciter volontairement.
– Le muscle cardiaque, le cœur, le plus connu de nos muscles !
L’ensemble de ces muscles (la masse musculaire) représente 40% du poids de notre corps.

En savoir plus sur mes muscles : voir la vidéo « 1 min pour comprendre les différents types de muscles »

A la naissance, la masse musculaire représente un quart de notre poids total. Elle ne cesse de croître pour atteindre 40% à l’âge adulte. C’est dire l’importance que jouent nos muscles dans l’équilibre quotidien et combien il est vital de préserver notre capital musculaire tout au long de sa vie. Chez les personnes âgées, entretenir sa masse musculaire revêt une importance particulière. Non seulement le muscle contribue à maintenir la force physique et la mobilité, mais il joue également un rôle crucial dans la prévention de la perte d’autonomie et de maladies comme l’ostéoporose et la sarcopénie.

En savoir plus sur le vieillissement de nos muscles : voir la vidéo  » les étonnants secrets du muscle » 

Le muscle est un tissu formé de fibres douées de contraction permettant de produire un mouvement. Les muscles participent à diverses fonctions essentielles à la vie de l’organisme (respiration, digestion…) et à son adaptation au milieu environnant (locomotion, thermorégulation…).
Pour bien fonctionner, les muscles ont besoin d’énergie. Celle-ci est fournie par deux carburants : l’oxygène, qui est apportée par la respiration, et l’Adénosine TriPhosphate (ATP), qui est produite par la transformation des glucides de notre alimentation et fabriquée par les mitochondries qui sont en très grand nombre dans les muscles. C’est l’association des deux qui permet aux fibres des muscles de transformer l’énergie chimique en énergie mécanique et de réaliser ainsi des mouvements. Trop forts nos muscles !

Oui, les muscles ont une capacité de régénération. Mais savez-vous que cette capacité peut varier selon plusieurs facteurs, notamment l’étendue de la lésion, l’âge et la condition physique générale ?
Les muscles sont composés de cellules appelées myocytes ou fibres musculaires. Lorsqu’un muscle subit des dommages, que ce soit par l’exercice intense, une blessure traumatique ou une maladie, le processus de régénération musculaire est déclenché pour réparer les dommages.
Ce processus de régénération musculaire comprend plusieurs étapes, notamment l’inflammation, la formation de nouvelles cellules musculaires (myogenèse) et la réparation des tissus endommagés. Les cellules satellites, qui sont des cellules souches spécifiques aux muscles, jouent un rôle essentiel dans la régénération musculaire en se différenciant en nouvelles fibres musculaires pour remplacer celles qui ont été affectées.
Dans la plupart des cas, avec une bonne alimentation, un repos adéquat et un programme d’exercices adapté, les muscles peuvent se régénérer et récupérer de façon satisfaisante. Dans certains cas graves de blessures musculaires ou de maladies musculaires, la régénération peut être limitée et une rééducation professionnelle ou d’autres traitements médicaux peuvent être nécessaires.

Mieux vaut sourire que faire la tête ! Quand vous souriez vous mobilisez 17 muscles, alors que faire la tête en sollicite presque 40. Il y a environ 43 muscles dans notre visage, parmi lesquels : les muscles frontaux (au niveau du front), les muscles temporaux et orbiculaires (autour des yeux et de la bouche) et les muscles zygomatiques et buccinateur (au niveau des joues). Ils nous permettent près de 10 000 expressions. Etonnant non ?

Voir la vidéo « Les  étonnants secrets du muscle : le visage »

Parmi nos 600 muscles, le grand fessier, est le grand gagnant du muscle le plus puissant de notre corps, et le plus volumineux. Aussi appelé « gluteus maximus », le grand fessier est essentiel pour marcher, courir, sauter ou simplement nous permettre de rester debout et de stabiliser notre corps. C’est aussi grâce à lui que nous réalisons des mouvements comme l’extension de la hanche, la rotation externe de la cuisse et le maintien de l’équilibre du bassin.
Maintien d’une bonne posture, amélioration de la performance sportive, prévention des blessures…. Renforcer et entretenir le muscle gluteus maximus est essentiel !

Moteur de notre respiration, le diaphragme qui se contracte près de 24 000 fois par jour pour faire entrer de l’air dans nos poumons (et plus encore en cas d’activité physique) est l’un des muscles des plus importants de notre corps.
L’autre muscle vital, auquel on ne pense pas spontanément, c’est le cœur. Le muscle cardiaque, appelé aussi myocarde, assure les battements du cœur et la circulation du sang dans notre corps. Savez-vous qu’il se contracte plus de 2,5 milliards de fois dans une vie ?

Voir la vidéo « Les étonnants secrets du muscle : le diaphragme »

Dans les coulisses du corps humain, il existe un acteur crucial pour nos mouvements : le muscle piriforme. Niché au cœur de la région fessière, ce petit muscle doit son nom à sa forme de poire. Le muscle piriforme s’étend du sacrum, base de la colonne vertébrale, jusqu’à l’extrémité du fémur, l’os de la cuisse. Son rôle principal ? permettre la rotation externe de la hanche, un mouvement essentiel au quotidien.
Parfois, le muscle piriforme peut se raidir, comprimant le nerf sciatique. C’est là que peuvent survenir des douleurs dans le bas du dos, les fesses et même parfois les extrémités des jambes. C’est ce que l’on nomme couramment le syndrome du piriforme.

S’il y a un organe qui bat au rythme de notre existence, tel un chef d’orchestre, c’est le cœur. Derrière sa fonction de pompe sanguine, se cache un étonnant secret : le cœur est un muscle !
De façon permanente et régulière, le cœur, composé de fibres cardiaques, se contracte pour assurer la circulation du sang au travers de nos artères, veillant ainsi à la bonne santé de chaque cellule de notre corps. Au cours de la vie, le cœur se contracte plus de 2,5 milliards de fois !

Voir la vidéo « Les étonnants secrets du muscle : le coeur »

Il existe plusieurs maladies qui peuvent entraîner une perte de masse musculaire.
• Des maladies chroniques, telles que les maladies métaboliques, les maladies cardiovasculaires, ou le cancer, provoquent une perte de la masse musculaire, impactant la qualité de vie des patients.
• La sarcopénie, perte progressive et généralisée de la masse, de la force et de la qualité de l’ensemble de la musculature liée au vieillissement, a été qualifiée de maladie en 2016 par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). La sarcopénie concernerait près d’une personne sur 5 de plus de 60 ans.

• Les maladies neuromusculaires, maladies du muscle ou de la commande nerveuse du muscle, dont 80% sont d’origine génétique. Il existe environ 400 maladies neuromusculaires différentes, dont certaines d’entre elles engagent le pronostic vital. La myopathie de Duchenne est la plus fréquente des maladies neuromusculaires de l’enfant, caractérisée par une dégénérescence de l’ensemble des muscles dès la petite enfance.

Une immobilisation prolongée en raison d’une maladie, d’une blessure ou d’une opération chirurgicale peut également entraîner une perte musculaire en raison de l’absence d’utilisation des muscles.

Nos 600 muscles ne sont pas uniquement les moteurs du mouvement, ils jouent également un rôle essentiel dans notre santé. En effet, les études ont démontré que nos muscles interagissent avec de nombreux organes et mécanismes biologiques tels que, par exemple, la digestion, la régulation du stress, le renforcement du système immunitaire, influençant ainsi notre bien-être général.
Lors de l’exercice musculaire, le muscle secrète et diffuse dans l’organisme de petites molécules, les myokines, de véritables armes secrètes du muscle bénéfiques à tout notre corps ! Elles agissent comme des messagers chimiques capables de communiquer avec d’autres tissus et organes dans le corps.
Elles permettent notamment de brûler la masse graisseuse, d’augmenter notre sensibilité à l’insuline donc diminuer le risque de développer un diabète, d’augmenter la densité osseuse en signalant aux cellules des os la nécessité de se renforcer…. Des études ont également montré que l’exercice physique régulier stimule par ailleurs la motilité intestinale, favorisant ainsi la digestion.
Les muscles jouent également un rôle crucial dans la régulation du stress. Au cours d’une activité physique, les myokines contribuent à réduire les niveaux de cortisol, l’hormone du stress, dans notre corps. Cette réponse anti-stress contribue à améliorer notre humeur et à réduire les effets néfastes du stress chronique sur notre santé.
Bref, le muscle, via la libération des myokines, est un véritable allié de notre santé à long terme et de notre qualité de vie.

Quel que soit notre âge, l’activité physique est un véritable allié de notre santé et de notre bien-être. C’est particulièrement le cas chez les seniors.
Avec l’âge, la masse musculaire tend à diminuer. La pratique d’une activité physique régulière, en particulier les exercices de renforcement musculaire et d’équilibre, contribue à la prévention de la perte musculaire et au maintien de la mobilité, réduisant ainsi le risque de chutes et de blessures. Elle permet notamment de prévenir la sarcopénie, définie par une perte progressive et généralisée de la masse, de la force et de la qualité de l’ensemble de la musculature à partir de 50 ans, pouvant conduire à terme à une diminution supérieure à 30% de la masse musculaire initiale.

L’exercice physique peut aussi réduire le risque de maladies chroniques fréquentes chez les seniors, telles que les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2, l’ostéoporose, l’hypertension artérielle….

Enfin, l’activité physique peut aider à combattre la dépression, l’anxiété et les troubles cognitifs. L’exercice régulier favorise la libération de neurotransmetteurs et d’endorphines qui améliorent l’humeur, la cognition et la mémoire.

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